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Sunday, May 22, 2005

Retour de Sri Lanka

Voila, de retour de Sri Lanka.
Si le pays visité il y a six mois n'a pas vraiment changé à l'intérieur, la majeure partie de la bande côtière a été pulvérisée sur quelques centaines de mètre à l'intérieur des terres.
On ne va pas revenir sur ce qui s'est passé, le tsunami a suffisamment été la star de la presse en décembre/janvier, avec le flot de sensationnalisme et de larmes.
La vie reprend ses droits, pas à pas. Vu l'ampleur des dégats, il faudra des années pour que la côte reprenne un aspect "normal". 5 mois après, la masse de gravats est encore hallucinante, et bon nombre de victimes du 26.12 vivent en abris temporaires (cabanes en bois avec toit en tole) pour les plus chanceux, les camps de réfugiés étant légion.
Je raconterai dans les jours à venir plus en détail les actions menées par les organisations humanitaires (pas nécessairement celles qui nous sont les plus connues).
Ces organisations ne travaillent pas nécessairement dans des conditions simples : détournements de fonds par les administrations locales (dont une rumeur insistante sur un changement radical de parc automobile pour/par les ministres), la difficulté d'organiser les interventions dans une zone ressamblant à un après-bombardement intensif sur des centaines de kilomètres, les tergiversations gouvernementales par rapport aux autorisations de reconstructions ou non sur la bande côtière, le manque d'intérêt de beaucoup de srilankais de l'intérieur (entre autres) pour qui le tsunami est devenu un motif de tourisme ... et d'incompréhension de l'aide extérieure dans certains cas, et le manque d'enthousiasme de beaucoup de locaux (abstraction faite d'un certain nombre de gens psychologiquement affectés) dont étrangement la génération 17-25 ans qui a souvent l'air peu concernée (attention, les jeunes "concernés" bossent, entendons nous !).
Quoiqu'il en soit, des actions très concrètes ont été réalisées : un exemple si vous jetez un oeil sur le site www.peraliya.com, ou la reconstruction d'un village pulvérisé et par la vague, et le train emporté (que vous avez sûrement vu).
Chapeau à l'Action réalisée par Bruce et son équipe, car loin de se contenter de (re)construire maisons et abris, ils ont relancé l'école, mis en place des structures sociales (dont une liste d'état civil des enfants du village, la distribution de papiers d'identité, et la constitution d'un trust avec gestion conditionnée servant à subvenir aux besoins scolaires de ces mômes jusqu'à leur majorité).
Normalement, ce projet est entré en possession des habitants du village ce 20 mai 2005, avec l'espoir que le travail continue.
Tous les endroits sinistrés n'ont pas eu cette chance : le premier jour ... à Colombo pourtant, nous avons marché sur quelques centaines de mètres de plage à partir de Mount Lavinia, partant d'un endroit préservé. Après 300 mètres, nous avons longé des maisons explosées, dont les occupants attendent toujours aides gouvernementales, dans la capitale !
Autre conséquence, le manque de touristes est une catastrophe nationale, les hôtels pouvant employer des dizaines de personnes dont les salaires font vivre un multiple de 5. Or Dieu, Bouddha ou Allah savent si ce pays est fantastique.
Pour clôturer ce message, un salut tout spécial aux volontaires de VSL : Maria bien entendu sans qui j'aurais peut-être eu moins de courage, Jennifer, Lucy, Jenny, Kat, Paul, Allen, Dan et autres personnes rencontrées (Caroline, Malcolm, Bruce) là-bas !

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